Metal Sickness : Chronique Skylla

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Metal Sickness : Chronique Skylla

 Crée en 1999 autour des deux frères Julien et Manu, Mindlag Project s’attèle vite à l’écriture de morceaux dans une veine thrash/hardcore et à de nombreux concerts (grâce notamment au collectif Hybride qu’ils ont monté). De leur rencontre avec Christian Carvin (Eths, Disturb…), naîtra « Karybda », premier mini album d’une bilogie intitulée « Karybda & Skylla ». Le combo français est de retour aujourd’hui sur Customcore Records avec « Skylla » pour clôturer la bilogie…

Dès le premier morceaux avec sa petite intro au violon(celle ?), Mindlag Project rentre dans le vif du sujet avec un album sombre et musicalement très riche. « Desdemona » pose les bases de ce que sera le reste du mini-album : une tuerie ! Lorgnant du côté des vieux Sepultura en passant par Metallica (le chant clair en particulier sur « Mika »), le groupe nous amène aux confins de la mythologie grecque avec une majesté et puissance sans borne.
Chaque riffs, chaque ligne de chant est d’une précision absolue et se met au service des ambiances voulues par Mindlag Project. L’auditeur se trouve donc totalement immergé dans le concept « Karybda & Skylla » et vogue, au fil des atmosphères posées par les français dans des contrées sombres, poétiques et torturées.

Le travail de Christian Carvin touche ici la perfection dans une production ronde et épurée qui fait ressortir à merveille la qualité des arrangements par delà des compositions exceptionnelles ! Il n’y a qu’à écouter le monstrueux « Guerilla » ou l’hypnotique « Doomsday » pour s’en rendre compte.
C’est bien simple, je ne trouve rien à reprocher à ce mini album si ce n’est le fait de n’être qu’un mini album de sept titres.

Mindlag Project vient ici de réaliser un coup de maître avec son concept « Karybda & Skylla » que je vous somme de vous procurer. C’est avec des groupes comme ça qu’on voit que le métal français n’est pas mort ! A quand une prochaine réalisation ? Une trilogie sur le Minotaure peut être ? (Ouais je sais…’faut que j’arrête de faire des blagues à trois roubles à la fin de mes chroniques…il va gueuler le boss de Metal Sickness !)

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Le moins que l’on puisse dire c’est que Mindlag Project a pris son temps pour concevoir « Skylla », le second volet de son « odyssée » homérique entamée il y a deux ans avec l’autoproduit « Karybda », mais vu la qualité de ce nouveau mini on leur pardonnera facilement cette longue attente, car le résultat s’avère largement à la hauteur.

Officiant toujours dans une veine trashcore, les vitrollais ont progressé sur tous les tableaux. Grâce à une écriture désormais pleinement affirmée, les voilà capables de signer des titres plus aboutis que par le passé. A la fois plus mélodiques et plus agressives, ces nouvelles compositions révèlent des structures complexes entremêlant savamment parties rapides et passages quasi atmosphériques.
A l’heure où la scène metalcore tourne en rond, Mindlag Project livre avec « Skylla » l’exemple parfait d’une fusion encore originale du metal et du hardcore, en particulier grâce à l’expérimentation : ici c’est des cordes classiques signées par Gilles, le bassiste, violoniste d’origine qui prennent le pas sur les guitares tandis que plus loin, on est surpris d’entendre quelques accords de piano, des soli tout en finesse ou une cloche « floydienne » qui vient marteler sa sonnerie lugubre. Sur le plan vocal, les progrès sont impressionnants là aussi puisqu’au chant gutural limite death qu’on leur connaissait viennent s’ajouter des passages en clair parfaitement interprétés et qui eux aussi amènent beaucoup de diversité à ce mini album.

Grâce au travail d’orfèvre de Christian Carvin, Mindlag Project peut faire parler la poudre sans craindre de baisse de régime. Le son est propre et puissant, sans en mettre plein la vue. « Skylla » sonne même « très organique » ; un bon point à l’heure où la sophistication du son à outrance altère souvent le côté humain de la musique.

Avec « Skylla », Mindlag Project possède le sésame qui pourrait bien lui permettre d’entrer dans le cercle assez fermé des groupes de metal français les plus originaux, celui où exercent déjà les Gojira, Psykup, Scarve, ????? ou Yyrkoon. Pas mal comme références, non ?

Rédigé par Seb « D »



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