Violent Solution : Chronique Skylla

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Violent Solution : Chronique Skylla

 

Deux ans après le premier volet de leur bilogie « Karybda », le groupe de Vitrolles est de retour pour la seconde partie d’un concept emprunté à la mythologie grecque et plus précisément à l’Odyssée d’Ulysse.
Je n’avais visiblement pas été le seul à m’être intéressé à MINDLAG PROJECT lors de ses débuts discographiques puisque c’est désormais sous l’étiquette de Customcore records que la formation des frères Martinez sévit dans le sud de la France.
Pour « Skylla », on prend les mêmes et on recommence avec un line-up qui n’a subi aucun changement et la présence du récurent Christian Carvin derrière les manettes de la production. Avec ce nouveau mini-album, MINDLAG PROJECT concrétise intelligemment tous les espoirs que laissaient entrevoir « Karybda ». Le groupe a bien progressé et a choisi de concentrer davantage sa musique sur un type de métalcore plus déterminé et moins disparate que dans le passé. La voix de Matthieu Mélero a gagné en puissance et s’est rapprochée des chants hardcore contemporains. Les influences métalliques, et particulièrement METALLICA (à la bonne période), sont toujours aussi présentes et pointent assez fréquemment comme sur « Mika » et son intro clochée à la METALLICA ou encore «Doomsday » et son riff entêtant. Mais dire que MINDLAG PROJECT a recentré son champ d’action ne signifie pas pour autant que le groupe a renoncé à la diversité puisque « Skylla » est le théâtre d’expériences plutôt réussies comme les ajouts d’instruments à cordes sur le superbe « Into the void of death ». MINDLAG PROJECT a également évolué sur une certaine mise en scène de sa musique. Le groupe installe des ambiances assez sombres par le biais de quelques intros bien ficelées qui captivent autant qu’elles diversifient le disque. La variation des tempos est incessante et écarte au passage toute éventuelle linéarité. Les textes en espagnol ont été abandonnés mais la mixité anglais / français est toujours présente, même si ce dernier n’est pas toujours parfaitement intelligible. La production du père Carvin sonne juste et le style de M.P. n’est pas écrasé par un mixage pré-formaté, même si le groupe dispose d’un plus gros son que par le passé. Je regrette toutefois l’absence des textes qui apportent pas mal d’intérêt à tout concept et d’autant plus dans le cas présent, vu que les Vitrollais m’avaient particulièrement surpris par une écriture noire, très mature pour leur jeune âge. Avec une vision aussi sombre, quoi de plus normal que de finir cette bilogie par une phrase du dément Charles Manson qui du fond de sa prison disait, lors d’une de ses interviews, « if I started murdering people, there would be none of you left ».

Rédigé par : Tonton | 16/20



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