Interview de Manu par Malicia pour French Metal

Bonjour, pouvez vous vous présenter rapidement pour ceux qui (par hasard) ne vous connaîtraient pas ?

Bonjour à tous, nous sommes MINDLAG PROJECT, nous venons de Vitrolles, à côté de Marseille. Le groupe existe depuis 1999, et nous évoluons avec ce line up depuis 2001.
Nous avons 3 Maxis à notre actif : la bilogie « Karybda »(2002) et « Skylla »(2004), ainsi que « De Charybde en Scylla… »(2006) qui comporte deux inédits et des lives. Nous sommes actuellement en studio pour préparer la sortie de notre premier album qui sortira mi-2008

Comment vous êtes vous connus les uns les autres ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de monter Mindlag Project ?

A la base Mindlag Project était un side project du premier groupe(Scarecrew) que j’avais avec mon frère Julien (batterie), qui est ensuite devenu notre projet principal. Après quelques changement de line up, Mathieu, qui jouait alors avec moi dans Hybride est venu assurer le chant, puis successivement Vince et Gilles nous ont rejoint, qui jouait aussi avec moi dans une groupe de « Tough Guy HxC » nommé Links.

D’où vient le nom du groupe et quel est le concept qui tourne autour ? (je pense notamment à votre maxi « De Charybde En Scylla »)

Ce nom est directement lié au concept, et il évoque le décalage d’esprit( mindlag est un néologisme anglais que j’ai crée pour évoquer mon décalage par rapport à mes congénères).
L’enjeu qui nous anime, c’est de poursuivre l’œuvre de Baudelaire, dans le sens où il tendait à montrer que quelque chose comportant une connotation péjorative (une charogne ou un crachat par exemple) pouvait être rendu esthétique.
En ce qui concerne « De Charybde en Scylla …», c’est plus précisément une métaphore tiré de la mythologie grecque (qui nous st chère depuis nos débuts), celle de la descente aux enfers de notre fil conducteur, qui n’est autre que Jon De GRIMPCLAT.
Ce personnage est le centre de tous nos albums, et nous allons approfondir son profil dans les albums à venir.

Vous tournez pas mal dans le Sud de la France et j’estime que vous êtes quand même pas mal connus, mais où avez vous tourné ailleurs qu’en PACA ? Comment le public vous accueille ?

Nous avons en effet un peu tourné dans le reste de la France, et même hors de nos frontières. En règle générale nous sommes assez bien accueillis, mais c’est souvent inhérent à la proportion de l’événement. Par exemple, nous avons assurer la première partie de Gojira à Joué-lès-Tours, et ce fut un souvenir mémorable. Nous avons aussi de bons souvenirs a Grenoble, Pau, et en Allemagne…Mais il faut encore que nous creusions notre notoriété pour rencontrer un tel engouement en étant seul en tête d’affiche lorsque l’on ne joue pas chez nous.

Vous êtes en pleine session studio pour votre futur album (enfin!), comment se passe cette expérience ? Vous rapproche-t-elle ou est-ce des tensions nouvelles se montent entre vous ?

En effet nous sommes en studio depuis un certains temps, toujours chez Christian CARVIN. Nous avons adopté une toute autre approche de notre son sur cet album, car nous voulons une production très naturelle, sans l’aide de trigg pour la batterie par exemple, comme il est courant de le faire dans notre style. Nous privilégions les nuances autant au niveau sonore que mélodique.
Bien entendu, tout cela nécessite une rigueur monacale en studio, nous nous concentrons sur le fait de faire les meilleures prises possible, cela rajoute donc un peu de tension.
Mais rien d’anormal pour un enregistrement d’album metal, avec des gens qui ont du caractère lol
Qui s’occupe de gérer la pub du groupe, le merchandising, les dates et tout ça ? Qui écrit les paroles et de quoi parlent-elles ?

Pour ce qui est du booking, C’est Orianne (Hit the road) qui s’en charge est qui accompli un travail exemplaire. Et pour ce qui est du reste nous nous partageons les taches enter nous, Orianne y compris, c’est un peu du DIY.
Pour ce qui est des paroles, c’est moi qui m’en charge, et les thèmes abordés rejoignent le fil conducteur. Ils ont souvent une approche poétiques, parfois théâtrale, et ceci est amplifié dans le nouvel album. Pour être plus clair, je vais citer quelques influences : Baudelaire, Lautréamont, Léo Ferré, Jacques Brel…

D’un point de vue objectif, quelle place vous trouvez occuper auprès de la scène metal sudiste et française en général ?

A vrai dire, nous n’aimons pas vraiment le fait d’avoir à nous inscrire dans un style ou dans une scène, nous préférons essayer de faire ce que nos tripes et notre cœur nous dictent sans avoir à se soucier du « qu’en dira-t-on » inhérent à l’appartenance à un style. Pour te répondre plus clairement, je ne sais pas du tout quelle place nous occupons en terme de notoriété, ni si nous sommes fédérateurs d’un mouvement, tout ce que je sais, c’est que nous voulons vivre de notre musique, et ne pas avoir à contenter les détracteurs et les encenseurs. Pour l’instant nous n’en vivons pas, donc je dirais simplement que nous sommes des amateurs parmi beaucoup d’autres dans le paysage musical français, mais nous aspirons à ce que ça change, et à ce qu’on nous laisse nous exprimer sans entraves, avec des moyens professionnels.
Comment pensez vous que l’album sera accueilli et qu’attendez vous d’un point de vue professionnel après sa sortie ?

Je pense qu’il fera parlé de lui, en bien ou en mal, mais ne laissera pas indifférent, car il y a énormément de travail derrière, et de nombreux partis pris. J’ose espérer que nous pourrons vivre de notre musique grâce à cet album, ou tout du moins en survivre (lol), pour que nous puissions travailler nos prestations live à plein temps, car nous devons nous professionnaliser à tous les niveaux, mais surtout sur scène.
Nous avons pas mal d’ambitions en ce qui concerne nos futurs concerts, et nous voulons tourner un maximum en 2008 pour représenter cet album, car nous y tenons et y croyons dur comme fer.

Arrivez vous à vivre de votre passion ou est-ce en phase ou pas du tout ? Comment arrivez vous à gérer musique et vie de tous les jours ?
Décidément tes question en amènent d’autres ! comme je te le disais juste au avant, nous n’en vivons pas encore, et c’est assez difficile pour nous de concilier notre passion avec nos emplois respectifs, mais il faut travailler pour pouvoir investir dans notre musique. Dans quelques mois nous allons tous nous arrêter pour se consacrer au groupe, en espérant que cela sera payant

Comment vos proches considèrent Mindlag Project ? Avez vous eu des difficultés pour arriver là où vous en êtes actuellement ? (et vous souhaitant d’aller encore + haut 😉 )

Personnellement j’ai toujours eu le soutien de mes proches, surtout de mes parents, en ce qui concerne la musique, et bon nombre de mes amis nous soutiennent aussi, je pense que nous avons la chance d’être bien entourés. Mais cela dit je ne peux pas vraiment parler au nom des autres à ce sujet, même si pense qu’ils sont à peu près dans le même cas que mon frère et moi.
Bien sur, comme tout le monde nous avons vécu des galères, mais comme disait Nietzsche, « ce qui ne tue pas rend plus fort » 

En tout cas, je tiens à te remercier pour cette interview, et surtout à m’excuser au nom du groupe pour le retard que nous avons pris pour y répondre…mais nous avions des circonstances atténuantes !! lol
Le studio et nos emplois respectifs nous prennent beaucoup de temps, et on en arrive à oublier beaucoup de choses essentielles.
Merci a French Metal et à toi Malicia.
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Interview Manu pour Core’N’Co

Pouvez vous présenter le groupe ?

Mindlag project est né en 1999 à l’initiative de mon frère(julien le batteur) et moi(Manu, guitariste), mais ne trouve son line up actuel qu’en 2001, avec Mathieu au chant, Gilles à la basse, et Vince à la guitare. Nous évoluons dans un style trash hxc, et nous avons à notre actif deux maxis ; Karybda(2002) et Skylla(2004) ; qui sont en fait une « bilogie » inspirée de la mythologie grecque , projetée dans notre époque et mêlée à une sombre histoire de serial killer…

Nous sommes de la région marseillaise, précisément de Vitrolles.

Quelles sont vos influences ?

Le groupe qui nous a vraiment envie de fonder Mindlag est indéniablement Pantera, car ils ont réussit a allier la brutalité et le groove, la technique et la simplicité, et de plus c’est l’histoire de deux frères, et on s’est pas mal reconnus là-dedans avec mon frère…et à ce sujet je profite de ces quelques lignes pour exprimer l’éternel respect que l’on voue à Dimebag…r.i.p

L’ensemble du groupe à des bases metal, comme Iron Maiden, Metallica, mais nous avons aussi de grosses influences hxc telles que Kickback, Congress, Morning again…

Pour ma part j’adore le trash-death oldschool( Death, Obituary, Loudblast…), je pense qu’on peut retrouver un peu cet esprit dans notre musique , dans une certaine mesure. Mathieu est fan de doom metal, et je pense que l’interprétation qu’il fait des textes est assez proche de ce style.

Parlez nous, si vous le voulez bien, de l’enregistrement de votre nouveau skeud : Skylla

Nous avons enregistrer ce maxi chez Christian CARVIN, où l’on avez déjà enregistré Karybda. Nous avons vraiment passé de bons moments pendant cet enregistrement, car nous avons de réelles affinités avec Christian, et il sait vraiment tirer le meilleur des groupes, car il est à la fois très exigent, mais aussi très pédagogue. Il arrive à nous faire quitter nos a priori de métalleux, nous faire comprendre ce qui fait que la musique va sonner ou pas, sans pour autant s’immiscer dans nos arrangement ou nos compos… enfin je pense qu’il commence à être reconnu pour cette raison. En effet, il a récemment travailler avec le groupe The more I see ( groupe du guitariste de Prodigy), il a aussi bossé avec Fat society, Disturb, NSBS, et il a aussi enregistré le premier maxi de Eths « autopsie »

Pour Skylla nous avons réservé un mois de studio, donc l’évolution sonore ce fait sentir, et nous sommes très satisfait de la production. Pour ce qui est du contenu, nous avons beaucoup plus peaufiné les morceau, et exploré de nouvelles voies. Ainsi on trouve plus d’influences trash, quelques partis pris avec des morceau ambiant et malsains, des voix claires. On a aussi utilisé du violon et du piano…enfin tout cela est difficile à expliquer, je pense que le meilleur moyen de comprendre notre évolution et d’écouter et de se faire une opinion, car nous suivons tout simplement ce que nos tripes nous dictent…

Peut-on parler de retombées médiatiques pour le moment ? Si oui, quelles sont elles ?

Les retombées commencent à se faire sentir, d’une part car nous avons trouvé un label très efficace, Customcore records, mené par des gens que nous apprécions beaucoup, car ils sont des passionnés de musique avant tout, et de plus les groupes signés chez Customcore sont vraiment des groupes avec qui ont aime déconner( spéciale dédicace à Tears eviction, Disturb, NSBS, Stillrise, Sailence et curtiss). Notre label est en partenariat avec Overcome records pour la distribution, ce qui est une très bonne chose.

Au niveau des dates , nous avons beaucoup plus de facilités qu’auparavant, et cette année s’annonce bien à ce niveau là…

Nouveau cd, est souvent synonyme de tournée, comment ça se passe pour vous ?

Pour l’instant nous fonctionnons surtout par échanges de dates, ce qui permet de faire bouger la scène en même temps, et de contourner le problème des grosses structures, qui ne veulent faire jouer que des groupes qui ont déjà fait leurs preuves…

Le gros problèmes des tournées c’est d’avoir un moyen de transport nous permettant de limiter les frais, car les défraiements que l’ont peut nous donner sont limités, les petites structures ne pouvant pas se permettre de sortir de grosses sommes. Nous avons donc trouvé un arrangement pour nous faire prêter un tour bus, dans l’espoir de tourner assez pour pouvoir acheter le notre… mais tout a un commencement, donc ceci est légitime

Quelles sont vos meilleurs/pires souvenirs de tournées ?

Je pense que notre meilleur souvenir est une date a Grenoble à l’art-scène, où l’ont jouait avec Malmonde et deux groupes régionaux, car nous avons était très bien accueilli par les musiciens et les organisateurs. On avait amener avec nous des amis et la soirée fut vraiment inoubliable !

Mais tous nos concerts nous laissent un souvenir impérissable car le public est très réceptif, en particulier grâce au kids de Vitrolles qui sont adeptes de Kds(karaté dance style), et qui mettent toujours une ambiance chaleureuse.

Un moment que j’aime a me rappeler , c’est la première partie de Dagoba a Marseille, car nous avons vraiment été bien accueilli, et que les gars de Dagoba ont assuré..

Arrivez vous a vous exporter ailleurs que dans le sud de la France ?

Nous avons quelques fans dans d’autres régions, et même dans d’autres pays tels que le Canada ou la hollande, avec qui l’ont correspond par mail, mais rien de très significatif pour l’instant, mais il faut dire que jusqu’à présent nous n’avons pas eu une structure de distribution très adéquate…espérons que cela va s’arranger a présent.

Avez vous un public que vous aimer plus qu’un autre ?

Non. Nous avons un profond respect pour le public, et surtout pour les gens qui se bougent pour faire bouger la scène metal ou hxc, nous ne faisons pas de préférences, je pense que chaque région a sa particularité. Dans le sud les shows sont intenses car le Kds est très prisé, c’est vrai que c’est différent du pogo, que j’apprécie beaucoup aussi. D’autres régions sont plus « auditrices », c’est vrai que c’est moins motivant, mais ça se respecte tout autant…l’essentiel pour nous c’est que le public se fasse plaisir autant que nous !

Que recherchez vous quand vous monter sur scène ?

Une communion avec public, sans hésiter… peut-être aussi un certains exorcisme de certaines choses aussi, mais ça c’est beaucoup plus personnel…

Ce que nous faisons est très conceptuel, et nous avons un message en filigrane, mais nous ne voulons pas imposer au public un message explicite, car certains sont là uniquement pour la musique, donc nous laissons la liberté de trouver ce que l’ont a envie de comprendre dans nos textes et notre concept.

Décrivez nous une journée type au sein de Mindlag Project, par exemple quand vous vous apprêtez a faire un concert.

Nous deconnons beaucoup, car il en a toujours été ainsi entre nous, nous sommes amis avant d’être membre de Mindlag, et nous prenons pas mal les choses à la rigolade tout en ayant un minimum de professionnalisme…par contre dès le début du concert nous rentrons corps et âmes dans notre délire… A vrai dire nous ne faisons rien de très particulier avant les concerts, c’est surtout une occasion de retrouver les gens qu’on apprécie.

Arrivez vous a vous faire une place parmi la scène HxC Marseillaise qui commence de plus en plus a fourmiller ?

Nous avons la chance d’évoluer dans un style passe-partout, donc nous sommes assez bien reçu par le public hxc, même si les puristes ne sont pas en transe, mais ça se passe très bien avec eux, et de plus nous revendiquons nos origines hxc, et notre base rythmique se prête pas mal au Kds. Nous entretenons de très bon rapport avec la scène hxc au niveau humain, d’une part car beaucoup de groupes qui composent cette scène sont sur notre label, et d’autre par, car malgré les différences musicales, nous possédons a peu près la même vision des choses.

Quelles sont vos dernières découvertes, que vous conseilleriez aux lecteurs de Core And Co ?

Toute la scène NWOAHM, comme Killswitch engage, Unearth, Lamb of god, ça nous interpelle pas mal, sinon personnellement j’aime beaucoup le dernier Klone, avec qui nous avons joué le 10 novembre. Les groupes de notre label que j’ai précédemment cité font de la très bonne musique aussi. Ce que je conseillerai aussi , c’est de se replonger dans le passé avec des groupes comme Pink floyd, Led zepellin ou The Doors, car nous avons pas mal à apprendre de ces groupes lol !

Aimez vous le cinéma, la lecture, l’art ?

L’ensemble du groupe est sensible a l’art mais je ne peux répondre que personnellement. J’adore l’art sous toutes ses formes, le cinéma de Tim Burton, Kubrick, les vieux films d’horreur un peu kitch( passion que je partage d’ailleurs avec Mathieu le chanteur du groupe), Caro et Jeunet, le cinéma impressionniste allemand( Faust, Nosferatu…)

Niveau lecture on est a peu près tous fan de Stephen KING, j’aime beaucoup Lovecraft, mais aussi des truc comme Zola, Hugo, Lautréamont, Rimbaud, Verlaine… et je suis très fan de Irvine welsh( trainspotting), et de toute la littérature urbaine anglaise des années 90

Niveau peinture et sculpture, Giger et un maître pour chacun de nous, comme pour tous les metalleux je crois lol… sinon j’aime le surréalisme de Dali et Magritte, et tous les courant associés à cela.

Un petit top des cd/dvd qui passent le plus sur vos platines ?

CD :

Pantera   “cowboys from hell”

Iron maiden “powerslave”

Metallica “and justice for all”

Kickback “forever war”

Unearth  “the oncoming storm”

Killswitch engage “the end of heartache”

Mano solo « la marmaille nue »

Pink floyd “dark side of the moon” 

The Doors “ Waiting for the sun”

radiohead “ok computer”

DVD:

Good bye lenin !

Full metal jacket

Le silence des agneaux

Edouard aux mains d’argent

Le seigneur des anneaux

Les carnets de M.Manatane

Les Simpson et Futurama

Cannibal holocaust

Pink floyd “the wall”

Iron maiden “the early days”

Pantera « vulgar videos »

Et bien d’autres….

Merci a vous, Je vous laisse le dernier mot !

Merci à l’équipe de Core and co pour cet interview , et ainsi qu’à tous les lecteurs pour l’attention qu’ils nous ont accordé.

Je suis breton de cœur( et de part ma maman aussi !), alors je me languis vraiment de venir jouer par chez vous. Nous espérons que notre dernier maxi va vous plaire, et nous vous souhaitons de joyeuses fêtes au passage !

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Interview de Julien par Petebull pour French Metal

Salut Julien, peux-tu présenter Mindlag Project à nos lecteurs ?

Salut Petebull, Mindlag est composé de Manu qui est mon frère à la guitare et au chant, de gilles à la basse et au violon, de Mathieu au chant, et de Vince à la seconde gratte. On va dire que nous jouons du métal car il n’est pas nécessaire de s’étendre plus sur l’étiquette… Nous évoluons autour d’un concept, et nous venons d’en finir l’introduction en ayant achevé la bilogie « Karybda et Skylla »

Quels sont les groupes et les courants musicaux qui vous ont influencé ?

Nous avons une grosse influence métal axée autour de Metallica, Pantera et Sepultura. Et plus personnellement Iron maiden reste également un modèle pour le sens esthétique et bien sûr pour le côté musical, mon frère partage également cet avis car c’est à cause de lui que je suis tombé dedans lol .
Des groupes plus hardcore tels que Kickback, Earth crisis, Biohazard ou encore Vision of disorder nous ont également influencé…

Que veux dire « Mindlag Project » ?

Mindlag project est un néologisme composé de « mind » = esprit et de « lag » = décalé, « projet : décalage d’esprit » c’est en quelque sorte le titre de l’histoire que nous avons à raconter à l’auditeur, dont nous avons énoncé la préface avec la bilogie « Karybda et Skylla »

Pendant que nous sommes dans les explications, vos 2 premières sorties ont pour nom « Karybda » et « Skylla », de quoi s’agit-il ?

Dans la mythologie grecque et plus précisément dans l’odyssée d’Homère, Charybde et Scylla représentent respectivement, un tourbillon et un monstre; si Ulysse parvient à éviter le tourbillon, il sera emporté pas le terrible monstre… C’est l’image qui correspondait le mieux à l’introduction de notre histoire…

Vous venez donc de Vitrolles, est-ce facile de s’imposer quand on fait du métal ?

Il y a eu une grosse activité rock/métal dans les années 90 à Vitrolles, qui avait créé un public dont nous faisions partie.. avec des groupes tels qu’Acid test ou Rakops. Malheureusement la scène vitrollaise s’est plus ou moins dissoute dans la deuxième partie des années 90 à cause d’un malheureux événement politique qui toucha la ville..
A la fin des années 90 nous avons donc avec quelques groupes « redonné vie » à la scène en organisant pas mal de concerts ensemble et la vie du métal vitrollais a très vite repris son souffle avec un public qui s’est très vite fidélisé…

Quel regard portes-tu aujourd’hui sur votre première production, « Karybda » ?

Karybda est donc notre première «grosse » expérience studio car jusque là nous y étions toujours allés pour maquetter des démos, de plus c’était la première fois que nous rentrions tous les 5 en studio et avec une personne connaissant le métal derrière les manettes…
Je vois évidemment certaines imperfections lorsque j’écoute « karybda » mais je suis très fier de cet album et des chansons qui y figurent et j’ai surtout de très bons souvenirs de cette première expérience…

« Skylla » vient de sortir sur le label Customcore Records, es-tu satisfait du boulot de Christian Carvin ? Et pourquoi avoir choisi ce label ?

Pour ce qui est de Christian « nordine boulaya » Carvin, je suis complètement satisfait de son boulot, car il le fait très bien…et en plus de cela c’est un vrai passionné et ça fait vraiment plaisir de bosser avec un gars qui vit la chose à fond.
Pour ce qui est du label nous avions d’autres propositions, mais nous avons pensé que Custom était le bon choix, car nous étions persuadés, et le sommes toujours, que Mika et Toto connaissaient bien leurs boulots…

Qu’évoque le titre « Du Pain Et Des Jeux » ?

Depuis quelques années, comme tout le monde l’a remarqué, la télé est devenue réalité..
L’idée de ce titre était de faire le parallèle entre l’antiquité et notre télé réelle…
En effet dans les heures du monstrueux césar, les arènes pleines de jeux suffisaient à masquer la misère… et les gens se contentaient de leur pain et de choisir si le guerrier allait vivre ou mourir…Aujourd’hui juste la forme a changé…on ne tue plus mais on ridiculise, et on ne mange plus du pain mais du mac do…

Sur certaines intros, on attend du piano et du violon, d’où cela provient-t-il ?

Pour Karybda, nous avions déjà en tête d’introduire du violon car Gilles, notre bassiste, est violoniste d’origine, c’est d ‘ailleurs en tant que violoniste que je l’ai rencontré la première fois… Nous avons donc pris le temps cette fois ci de réaliser ce projet. Pour ce qui est du piano, c’est Manu qui s’y est collé.

A quoi allez-vous consacrer 2005 ?

Nous allons essayé de jouer au maximum, d’ailleurs nous sommes ouverts à toutes propositions à ce sujet. Nous allons commencé à réfléchir au prochain album car comme vous l’avez compris nous avons un concept derrière et nous aimons ne rien laisser au hasard donc on bosse sur le groupe en permanence…

Sur le plan un peu plus personnel, est-ce tous les jours facile de jouer dans le même groupe que son frangin ? lol

Dans le cas de mon frère, nous nous entendons très bien et nous avons cette passion en commun, donc je pense qui il y a un côté « facile » pour jouer de la musique ensemble car nous nous connaissons bien.

Quels sont tes batteurs « modèles », ceux dont tu rêverais d’atteindre le niveau ?
Alors. Tout d’abord, il y a Lars Ulrich (Metallica) et Nicko McBrain (Iron maiden), ce sont les batteurs qui m’ont vraiment donné envie de faire du métal et qui jouent dans les groupes que j’ai le plus écouté… Ensuite, il y a eu Vinnie paul (Pantera) et Raymond Herrera (Fear Factory) que j’ai découvert par la suite et qui m’ont littéralement scotché…
Le batteur qui aujourd’hui reste vraiment mon modèle c’est Vinnie Paul car il est le parfait compromis entre groove, puissance et technique…
Dans les batteurs français, je citerais Franky de Dagoba et Hervé Coquerel de Loudblast qui sont, en plus d’être de bons batteurs, des gars vraiment cool et bon esprit…

Avec quels groupes rêves-tu un jour de partager l’affiche ?

IRON MAIDEN !!!!!!!! lol, Metallica… enfin il y en a beaucoup..

Quels sont ceux que tu as découvert ou redécouvert dernièrement ?

Dernièrement, il y a eu Unearth et Killswitch engage sur lesquels j’ai pas mal accroché, et sinon il y a Pink floyd que mon frère me fait découvrir qui est vraiment un groupe hallucinant… et beaucoup de groupes « cultes » dont je ne me lasse pas, The doors, etc que j’aime redécouvrir assez souvent ..

Comment as-tu vécu la disparition récente de Dimebag Darrell ?

Comme beaucoup de métalleux je pense, cette nouvelle m’a vraiment mise un coup de cafard..
Pantera y est pour beaucoup dans l’histoire de Mindlag et pour l’histoire du métal actuel..
Dimebag, à travers tout ce que l’on connaissait de lui, était un personnage très attachant et qui vivait sa vie à pleine vitesse. En jouant également dans le même groupe que mon frère, je me suis imaginé à la place de Vinnie Paul et je lui souhaite beaucoup de courage pour continuer son chemin dans cette situation…
Je pense que le métal à beaucoup perdu ce 8 décembre et surtout que le monde est vraiment devenu fou…

Un petit mot sur les Karatékas Vitrollais qui vous suivent à chacune de vos sorties ?

Cela fait vraiment plaisir, ce sont des gars cool et nous sommes vraiment heureux qu’une partie des jeunes Vitrollais se passionne de musique ; je les remercie d’ailleurs.

Un dernier mot pour nos lecteurs ? Je te laisse la parole.

Vivez vos rêves et ne rêvez pas votre vie !!
Merci à tous les gens qui se bougent pour la musique et qui sont toujours au rendez-vous, à Julien Lemaitre, à toi Petebull et à toute l’équipe de French métal

Merci de m’avoir accordé cette interview et bonne chance pour la suite !

merci à toi !

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Interview de Manu pour Customcore

  1. Présentez-nous le groupe en quelques lignes :

MINDLAG est né en septembre 1999, il ne reste que mon frère Julien (batterie) et moi de la formation initiale. Puis par la suite, Mathieu a assuré le chant, puis Vins la seconde gratte, et enfin Gilles la basse. Nous évoluons dans le style Métal HxC, même si on n’aime pas vraiment les étiquettes. Nos influences sont très thrash (Metallica, Slayer, Sepultura ou Pantera), mais avec l’énergie et la sensibilité que l’on retrouve souvent dans les franges du HxC.

  1. Déroulement de l’enregistrement de « karybda » :

L’idée de rentrer en studio nous trottait depuis pas mal de temps, et un jour, nous nous sommes décidé, et aux vues de toutes les productions qui sortaient de chez Christian Carvin, notre orientation vers lui en tant qu’ingénieur du son fut immédiate. Donc nous avons travaillé pour réunir l argent nécessaire pour l’enregistrement et le pressage, puis on a enregistré pendant 10 jours en août 2002.

Cela nous a demandé pas mal de boulot en amont, surtout, pour être bien calés sur le clik notamment, mais sinon, l’enregistrement en lui-même s’est très bien passé.

  1. Vitrolles et Mindlag Project

Nous sommes tous quasi-natifs de Vitrolles, ou du moins, on habite depuis longtemps ici.

On a donc un lien particulier avec cette ville, elle nous est très chère

Cependant, on ne peut pas nier que l’intolérance avait pris le dessus sur celle-ci, puisque cela semble l’objet de cette question, et pour tout dire, nous sommes tous heureux que la culture ait repris le dessus dans cette ville, et surtout que la censure ne tombe moins sur la scène métal qu’auparavant. Mais nous nous sommes toujours battu pour rester Vitrollais, et il ne faut pas penser qu’il y a que des intolérants et des inintéressants dans cette ville.

  1. Le collectif Hybride

Le collectif est né en 2000 à l’initiative de P-joi, le président. L’objectif premier était de promouvoir le métal dans notre région, car la scène se mourrait un peu, du moins a Vitrolles.

Et puis c’était aussi un moyen pour nous pour prendre de l’ampleur, car l’union fait la force.

Le collectif, c’est notre famille en premier lieu.

Et puis il y a une relève métal a Vitrolles, beaucoup de groupe se forment, et beaucoup de jeunes nous suivent, et c’est aussi un peu pour eux qu’on s’anime.

Notre stratégie, c’est le D.I.Y (do it yourself), on est parti de rien, on a tout fait de nos mains, et maintenant, on a plus de porte qui s’ouvrent, et c’est le meilleur salaire qu’on puisse avoir…

  1. Hybride festival

Pour nous, ce concert était un peu comme un leitmotiv pour l’année 2002, car ce fut une manifestation importante, qui a accueilli 1040 personnes, avec une affiche diversifiée comptant 10 groupes. Je pense que c’est un bon moyen pour faire cohabiter les différents styles de métal, et de cesser cette guerre inutile entre les styles.

La scène métal est entrain de renaître, et ce n’est pas le moment de se déchirer, l’unité est préférable, même si chacun a le droit d’avoir son style et de le défendre.

Notre prestation nous a laissé un souvenir impérissable même si ce n’est pas la meilleur que l’on ait faite.

J’ai trouvé d’ailleurs que l’ensemble des groupes ont fourni une bonne prestation.

L’organisation fut un travail de longue haleine, notamment au niveau de la promotion, que nous avons tous assuré. Pour le reste, c’est surtout P-joi, Mathieu, Vins qui s’en sont occupé.

Nous avons loué les services de Christian Carvin, que l’on remercie d’ailleurs, qui a su gérer la crise car nous avons eu des problèmes matériels qui nous ont retardé.

Pour ce qui est des retombées, on ne s’en rend pas vraiment compte, faute d’objectivité, mais au vue de la croissance constante de notre public et des gens qui partent nos t-shirts, je pense que ce festival a joué un grand rôle «  médiatique » pour nous.

  1. Projets :

Nous avons deux gros projets cette année qui nous tiennent a cœur. Dans un premier temps, nous voulons renforcer notre expérience scénique, et par la même occasion nous faire connaître ailleurs que dans le sud. Avec l’arrivée de notre manager, qui n’est autre que P-joi, le président du collectif Hybride, nous espérons faire le maximum de dates possibles, et donc nous sommes ouvert à toutes propositions de concerts.

Dans un second temps, l’enregistrement de la suite de Karybda, « Skylla », est prévu pour l’été 2004 toujours chez Christian.

En effet, nos deux premier maxi sont une bilogie inspirée de la mythologie grecque.

Nous allons essayer de réunir toutes les conditions possibles pour essayer de sortir une grosse production. C’est l’objectif cette année, peaufiner notre son, que se soit en studio ou sur scène

Et puis notre objectif premier sera toujours de drainer les foules, et d’essayer de canaliser les jeunes dans la mesure du possible, car la culture étant la base du tissu social, je pense qu’il est important que la jeunesse se retrouve dans la musique.

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